Mon expérience avec les chiens de protections

Le projet

En réponse à l’augmentation du nombre de loups sur le massif des Alpes, de plus en plus de chiens de protection sont utilisés par les éleveurs pour défendre leur troupeau, en alpage comme en vallée. La cohabitation entre les chiens de protection et les activités de pleine nature engendre parfois des difficultés.

Objectifs

 

Face à ce constat, le dispositif «Mon Expérience avec les Chiens de Protection» a été mis en place par les services pastoraux avec un triple objectif :

  1. Identifier les situations de cohabitation problématiques
  2. Décrire et mieux comprendre les rencontres entre usagers des espaces pastoraux et chiens de protection
  3. Aider à la réflexion sur les actions à engager pour améliorer la cohabitation des activités

Résultats

Cette enquête est diffusée avec l’appui de nombreuses structures telles que les collectivités locales, les offices et acteurs du tourisme, mais aussi les parcs naturels régionaux et nationaux… 
Une diffusion très large dans les départements a permis de recueillir 528 témoignages en 2019, 487 en 2020, 513 en 2021. 

Feuille de route 2021

Nourris par 2 années d’appel à témoignage des randonneurs et autres habitants, par les différentes mobilisations (éleveurs, bergers, élus, service de l’Etat) pour le traitement des alertes, et par les retours positifs de cette action, les membres du Réseau pastoral AuRA souhaitent maintenir ouvert ce dialogue en 2020. Mais aussi aller plus loin en complétant par une démarche d’observation du comportement des pratiquants dans un contexte de rencontre avec les chiens de protection.

Les objectifs sont de développer la médiation sur les territoires, récolter des données supplémentaires pour renforcer la robustesse statistique des résultats et mieux comprendre ce qui déclenche ou non l’incident.

En 2020, le réseau pastoral a réalisé :

  • La diffusion du questionnaire auprès de leurs partenaires activités touristiques, territoires… et par tous les moyens existants tels que les réunions, email, via les sites et les réseaux sociaux.
  • Une analyse régionale, avec éventuellement l’appui d’un chercheur doté de compétences d’analyse sociologique dans l’équipe de travail afin de bien cibler la sensibilisation du public.
  • Le développement de la médiation sur les secteurs où des conflits d’usage sont identifiés (mauvais rencontres récurrentes).
  • Pour mieux comprendre le comportement des pratiquants de la montagne, il est proposé de constituer localement (sur deux territoires identifiés par département engagé) un binôme formé par un technicien des services pastoraux et un technicien du territoire identifié (garde de Réserve, de Parc national, chargé de mission Activité de Pleine Nature…). Ils observeront en duo les rencontres entre les chiens de protection et les pratiquants de la montagne sur une journée dans un lieu choisi ensemble. Nous construirons une grille de lecture simple et choisirons un mode d’observation adapté au lieu.

Cette action doit permettre de compléter et d’affiner l’analyse des résultats issu des retours constatés par l’enquête en ligne. Un lien sera assuré avec les autres partenaires intervenants sur les situations complexes telles que les rencontres avec les chiens de protection avec les départements pour étudier la possibilité de lien avec le dispositif « Suricate », avec l’Idele (Institut de l’élevage) qui travaille sur le chien de protection.

En 2021, Mon Expérience avec les chiens de protection se met en réseau avec le Cerpam avec le soutien du Plan de soutien à l’élevage de montagne dans les Alpes, pour expérimenter une extension à l’échelle alpine.