La transhumance à l’UNESCO

L’Italie, l’Autrice et la Grèce ont porté une demande de reconnaissance de la Transhumance au Patrimoine Culturel Immatériel de l’Unesco au niveau mondial, obtenue le 11 décembre 2019. 

La France a également reconnu cette pratique à l’échelle nationale en 2020. Dans ce cadre, un plan de sauvegarde et de valorisation de la Transhumance est conduit afin de préserver cette pratique, avec 4 axes :

  • Encadrer et protéger juridiquement, réglementairement et/ou
    contractuellement les conditions d’exercice de la transhumance
  • Mettre en réseau les transhumants et renforcer la transmission des savoirs et
    savoir-faire
  • Communiquer collectivement sur la valeur culturelle et sociétale de la
    transhumance
  • Mise en place d’un observatoire des pratiques de la transhumance en France

Enfin, la France coordonne une démarche avec plusieurs nouveaux pays pour rallier la reconnaissance mondiale ; cette demande suit son cours et ambitionne un aboutissement en 2023.

Par ailleurs, la Suisse porte une demande de reconnaissance de la vie à l’alpage, en complément de la transhumance !

Lors de la réunion de décembre de l’UNESCO à Bogota, en Colombie, la tradition millénaire de la transhumance a été acceptée comme patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO le 11 décembre 2019, à l’initiative de l’Italie, l’Autriche et la Grèce.

La reconnaissance de la transhumance comme patrimoine de l’UNESCO est une grande victoire pour l’Italie, l’Autriche et la Grèce car elle reconnaît officiellement son caractère unique, ainsi que son importance culturelle et environnementale. De plus, elle peut encourager davantage les actions visant à protéger la transhumance, car de nos jours, de moins en moins de personnes choisissent ce mode de vie. Ainsi, non seulement une activité économique durable disparaît, mais aussi les traditions sociales, les produits alimentaires ou encore l’artisanat, pour ne citer que quelques exemples.

De nombreux autres pays européens ont des traditions similaires, souvent dans les zones de montagne. Par exemple, en Roumanie il y a le « După coada oilor » et en Norvège le « Seterkultur ». Et bien que tous les pays n’aient pas rejoint la proposition d’inscription, des efforts sont faits pour reconnaître la transhumance dans les montagnes européennes, comme le Livre blanc sur la transhumance en Espagne, ou le sentier culturel de Valachie en Pologne et en Slovénie.

Plusieurs pays, notamment l’Espagne mais également la Roumanie, la Croatie, l’Albanie, le Luxembourg et la Suisse, ont fait part de leur souhait de s’agréger au projet de candidature multinationale, piloté par la France, qui va permettre d’élargir l’assise du dossier « Transhumance » proclamé pour 3 pays déjà.

Les massifs français ont travaillé à la collecte de données avec le Ministère de la Culture pour instruire la demande de reconnaissance nationale nationale au printemps 2020. Une fiche par massif a été rendue lors d’une cérémonie au salon de l’Agriculture à Paris le 28 février 2020, avec la présence des Ministres de l’Agriculture et de la Culture.